Le SNASUB-FSU était présent au rassemblement et a accompagné les personnels de l'IUT de Vire ce jeudi 13 mars pour la défense du site de Vire et du département C3SI. Après un rassemblement à  14H30, une conférence de presse à  15h00, une délégation a été se rendre à  la présidence de l'université. Deux vice-présidents de l'université ont répondu à  nos questions. Ils ont confirmé avoir été partie prenante dans la décision de fermer le département C3SI en septembre 2015. Cette décision a été envisagée depuis plusieurs mois pour deux raisons essentielles : faiblesse des effectifs et peu d'attrait de la formation pour les entreprises locales. Les avis nationaux ont été avancés comme argument "d'autorité" alors que la décision était bien locale. Il nous a été affirmé qu'une convention venait d'être signée avec le Conseil régional indiquant notamment que l'antenne de Vire serait prise en compte pour des financements d'ici 2016. Cela se compléterait d'un schéma local avec les collectivités locales. Tout ceci méritera d'être suivi de près pour renforcer l'IUT de Vire tant les projets peuvent apparaitre loin pour les personnels. Il nous a été confirmé que les BIATSS en place ne se verraient pas déplacés malgré la suppression du C3SI en septembre 2015.


Rappel situation au 25 février 2014

Le SNASUB-FSU a été présent à  la réunion du 25 février au cours de laquelle le Directeur de l'IUT a rappelé le contexte national : fin de l'expérimentation du DUT TC C3SI, rapport d'experts négatifs, avis négatif de la commission consultative nationale des IUT. La déclinaison locale logique : vote au conseil de l'IUT de Caen de l'arrêt des inscriptions en 1ère année des étudiants pour le département C3SI. Cette première étape visant à  clore le recrutement anticipe la fermeture définitive du département au 1er septembre 2015.

Simple comme un coup de fil

La surprise fut grande d'apprendre qu'il n'existe aucun document officiel parvenu au directeur de l'IUT pour prendre une telle décision. Le calendrier au pas de charge montre la précipitation dans laquelle le département C3SI, les étudiants, les personnels étaient placés : 21 janvier 2014 : visite sur site des experts ; 28 janvier 2014 : avis négatif de la CCN ; 5 février 2014 : vote au conseil de l'IUT. En outre, le conseil a voté alors que le point n'était pas à  l'ordre du jour et qu'en conséquence, aucun document officiel n'a pu étayer la proposition d'arrêter le recrutement en 1ère année. C'est à  la suite d'un appel téléphonique avec un membre de la CCN que tout cela s'est décidé.

Après le 5 février, le directeur a décidé de retirer du site Internet de l'IUT les informations sur le DUT en question alors que le département existe toujours.

Le DUT C3SI existe aussi à  Charleville-Mézières et à  Lyon. Dans ces deux villes, les inscriptions se poursuivent. Pourquoi une décision nationale n'a pas eu de conséquences dans ces villes ?


Avenir de l'antenne compromis

Malgré des propos rassurants, on sait que les autorités universitaires courent après les économies. Les sites délocalisés en basse-Normandie représentent 10% des étudiants mais 20% des personnels et 20% des bà¢timents. En 2013, l'État et la Région ont renoncé à  financer la construction de nouveaux locaux pour l'antenne de Vire. La disparition du DUT TC C3SI signifierait la perte de 25% d'étudiants. Les projets envisagés pour compenser sont aléatoires (DU) et ne garantissent pas une activité régulière sur le site.

Personnels et étudiants mobilisés

Dès l'annonce de la décision du Conseil d'IUT de fermer la 1ère année en septembre 2014, les étudiants se sont mobilisés, ont manifesté le 14 février. Les personnels se sont constitués en collectif et ont fait appel aux syndicats. Le SNESUP-FSU et le SNASUB-FSU étaient présents dans les locaux de l'antenne de Vire le 25 février pour soutenir les personnels et les étudiants.

L'accueil du directeur fut à  l'image de la situation, très tendu. Les étudiants, déguisés en fantà´me comme leur département C3SI, ont su montrer leur détermination au directeur à  son arrivée.

Le SNASUB-FSU continue bien sà»r à  les soutenir et des initiatives sont prévues dans la prochaine période. D'ores et déjà  une lettre ouverte a été envoyée à  la presse et au directeur. Lire la lettre ouverte.