Nous nous étonnons, et le terme est faible, de l'absence à  l'ordre du jour de ce CDEN de point sur la possible fusion des rectorats de Caen et Rouen en "convergence" avec la fusion des deux régions normandes.

La FSU dénonce une réforme territoriale et une réorganisation des services de l'Etat sous tendues par des préoccupations essentiellement économiques, sur fond de concurrence des territoires et au détriment d'une réflexion sur les besoins des populations en termes de démocratie locale et d'accès aux services publics.

En ce qui concerne plus particulièrement la réorganisation des académies "pouvant aller jusqu'à  la fusion", une seule réunion sera organisée le 25 juin entre les deux recteurs et les organisations syndicales des deux académies. La Ministre devrait ensuite trancher en juillet. Ce délai est ubuesque et marque un véritable déni du dialogue social. Il faudrait un jour que ce pouvoir admette que le fait d'informer, le plus tardivement possible, les partenaires sociaux de ses intentions n'a jamais constitué un "dialogue" social. Il est vrai que la réforme n'ayant prévu pour les fusions de collectivités territoriales aucune consultation des citoyen-ne-s, il serait étonnant qu'on tienne compte de l'avis des organisations représentatives des personnels.

Or ce sont précisément les personnels qui risquent de subir les conséquences de cette fusion éventuelle des académies, en termes de mobilité et de surcharge de travail pour les personnels administratifs et en termes d'éloignement des organes de gestion pour les personnels enseignants.

L'éloignement des centres décisionnels pèserait bien sà»r sur les personnels mais aussi sur les usagers du service public. Venant d'un lycée du Cotentin par exemple, la rencontre avec les services du rectorat ou du conseil régional risque d'être encore plus difficile...

La FSU se prononce donc contre toute fusion des deux académies .La fusion régionale ne l'impose aucunement. Elle appellera, dans l'unité la plus large, les personnels à  se mobiliser pour empêcher ce qui risque bien de se traduire par une dégradation majeure du service public.