Le remplacement du recteur de l'académie de Caen, M. Cabourdin, au Conseil des ministres du 27 juillet est le résultat d'une accumulation de faits qui ne se limitent pas à  un quelconque règlement de compte politique, ainsi que le présente M. Cabourdin dans son mail à  tous les recteurs. En effet, depuis son arrivée dans l'académie de Caen, les syndicats avaient été informés de difficultés dans ses relations avec un certain nombre de personnels. Le malaise a été rendu public lorsque sa secrétaire particulière a demandé aux syndicats de mener une action en sa défense début juin 2016. La FSU avec la totalité des fédérations syndicales représentées au comité technique académique avaient signé une lettre ouverte diffusée aux personnels le 21 juin contre la souffrance au travail en prenant comme exemple l'attitude du recteur.

Le 4 juillet, ces fédérations firent une déclaration en comité technique, présidé par le recteur, pour réaffirmer cette position. Elles organisaient parallèlement un rassemblement sur le même sujet le lendemain. Le 5 juillet, une centaine de personnes, essentiellement des administratifs, se rassemblèrent devant le rectorat. Une telle mobilisation est suffisamment rare pour le souligner, car ces personnels sont en contact direct avec le recteur. Cela montre que les motivations pour agir étaient sérieuses et fondées. Dans l'audience qui s'en suivit, M. Cabourdin indiquait avoir eu des "altercations" avec un certain nombre de collègues.

Le départ du recteur Cabourdin est donc une bonne nouvelle pour les personnels. Mais au delà  de ce cas emblématique, la FSU poursuivra la bataille contre la souffrance au travail et considère que le débat n'est pas clos, que les conclusions de l'audience avec le recteur le 5 juillet, à  savoir la réunion d'un groupe de travail et une discussion au CHSCTA, restent toujours d'actualité.

Caen, le 30 juillet 2016