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Actualités

mardi 20 février 2018

Fusion d'académies : les collègues de Nice solidaires de ceux de Caen !

120 personnes du rectorat de Nice et de la DSDEN des Alpes-maritimes sont venues à  la réunion que le SNASUB-FSU organisait ce mardi 20 février. François FERRETTE avait été invité par la section syndicale du SNASUB-FSU de Nice et a témoigné de la situation dans l'académie de Caen : une expérimentation sous la forme d'un rapprochement entre Caen et Rouen, qui glisse peu à  peu en projet de fusion par anticipation. Le SNASUB-FSU a révélé l'existence d'un document interne du rectorat o๠il est clairement évoqué l'idée d'une seule académie avant même que le ministère ne le décide. A Nice, ils craignent une fusion avec l'académie d'Aix-Marseille car ils sont dans la même configuration locale : deux académies plutà´t rurales d'une même région académique avec peu de départements.

Nos collègues de Nice ont manifesté leur solidarité avec des affichettes o๠on pouvait lire : "Caen - Nice, Solidarité ! non à  la fusion des académies". Message fort sympathique et nous les en remercions.

Le SNASUB-FSU considère que rien n'est jamais écrit d'avance, que la vie est un éternel combat. Aussi est-ce par notre action collective, dans l'intérêt des personnels et pour un service public de proximité, que le rapport de force va être décisif. Celui qui ne se bat pas a déjà  perdu. Notre syndicalisme ne sera pas un syndicalisme de renoncement et de fatalisme.

Prochaine étape : l'AG des personnels de Caen (rectorat et DSDEN) le 15 mars à  10h. Soyez nombreux !

lundi 19 février 2018

Lettre ouverte au personnel d'encadrement du rectorat de Caen et des DSDEN

Depuis septembre 2017, le choix de rapprocher les académies de Caen et de Rouen suscite des interrogations parmi le personnel. Au SNASUB-FSU, nous ne comprenons pas pourquoi il serait acceptable pour le personnel d'encadrement de renoncer à  la défense de leurs emplois. Le service public est un tout. En s'en prenant au personnel d'encadrement, on touche au nÅ“ud de ce qui rend le service public opérant. Le personnel d'encadrement incarne la présence du service public, il anime et coordonne l'activité d'un service. Retirez un emploi de cadre et s'ensuit la dévitalisation d'un service.

Les conditions de travail et de vie des personnels d'encadrement nous importent tout autant. Voyez vos collègues des autres services de l'Etat, regardez comment ils sont traités depuis la réforme territoriale : moindre qualité dans les conditions de travail et qui se répercute dans la vie privée. Pour un certain nombre d'entre vous, le déclassement sera votre porte de sortie.

Mais au fait, pourquoi y a-t-il rapprochement/fusion des académies ? Initialement, il s'agissait d'avoir un interlocuteur unique « éducation nationale » devant le Préfet de Région et du Président du Conseil régional. Afin d'unifier la parole de l'Etat, le décret du 10 décembre 2015 instituait un « recteur de région académique ». Puis, il a été prétexté d'harmoniser des politiques différentes des deux académies pour des missions qui ont un lien avec celles de la Région. D'o๠la création de la DAFPIC (sans équivalent dans d'autres académies). Pour autant, il n'y a pas besoin de retailler les académies car seules 10% des activités rectorales ont un lien avec les missions des Régions. Mais pour les tenants du moins-disant en service public, il fallait aller plus loin. On mord désormais sur les 90% des activités n'ayant aucun lien€¦ On se met à  comparer toutes les activités des deux rectorats. Nous savons que certains d'entre vous sont allés, ou vont se rendre à  Rouen, d'autres vont accueillir leurs homologues de l'autre académie. Nous vous demandons de ne pas faire de zèle, de ne pas anticiper des fusions de services ni même de mutualisations. Sachez qu'en 2008, la mutualisation académique des services des DEC et des Bourses (alors dans les IA) a été le prétexte pour réduire les effectifs.

Le SNASUB-FSU réaffirme son opposition à  toute fusion. Les conséquences seront négatives pour les personnels, accentueront le sentiment d'abandon de certaines zones géographiques éloignées du centre de décision, rendront l'administration moins lisible et moins accessible aux usagers. Mobilité géographique pour les cadres, mobilité fonctionnelle imposée pour les autres (quid des agents non titulaires ?) et un service public amoindri. La fusion, c'est la chasse aux doublons (moins de cadres et moins de service public), la mise en place de services bi-sites avec à  terme la concentration de missions de l'Etat sur un seul site. N'oublions pas que la circulaire du 26 septembre 2017 du Premier ministre envisage, à  travers le Programme Action Publique 2022, des glissements de missions entre services publics, (y compris vers les collectivités publiques), des « transferts au secteur privé, voire des abandons de missions » pour l'ensemble des services de l'Etat. Tout ceci sur fond d'économie et de suppressions de 120 000 emplois dans la fonction publique. Défendez vos emplois, défendez vos conditions de travail ! Vous aurez l'assurance d'avoir le soutien du SNASUB-FSU.

vendredi 16 février 2018

Réunion d'information syndicale contre la fusion des académies de Caen et Rouen

jeudi 15 février 2018

Une critique des services en bi-sites

Le SNASUB-FSU a été à  la rencontre d'une collègue qui a subi la réforme territoriale dans le secteur jeunesse et sports, en DRJSCS, en 2015-2016. Elle nous fait part de son ressenti. Témoignage.

- peux-tu nous présenter les changements dans la nouvelle organisation de ton service depuis la réforme territoriale ?

De notre point de vue de salariés, l'objectif de la régionalisation était le suivant : diminuer le nombre d'agents. Mais cela a multiplié le nombre de personnels d'encadrement : outre un directeur, deux adjoints (au lieu d'un seul auparavant) et un chef pour chaque pà´le. Notre chef de pà´le est également sur les missions de Rouen et il a dà» s'entourer (en les nommant des adjoints) d'un cadre A sur chacun des sites. Bref, une usine à  gaz !

La première démarche a été de créer un Pà´le à  Caen puis de nommer un chef de pà´le. Première difficulté puisqu'on avait deux chefs pour un seul poste. Et c'est le départ des difficultés et du « soutien » des équipes envers leur chef respectif. Les premières tensions apparaissent et sont ressenties par les équipes (nous).

Dans un second temps, une réunion commune a été organisée pour confondre les pratiques (éviter de trop déstabiliser nos partenaires institutionnels, organismes de formation, écoles...) entre les deux sites pour ne retenir qu'une seule pratique. Et là  aussi, cette réunion sera mémorable tant elle a été vécue dans la souffrance. En effet, les propositions sont perçues comme une évaluation de ce que fait chacun et qui fait mieux que qui. C'est un échec et une interruption de dialogue.

Il y avait 6 personnes à  temps plein pour les missions à  Rouen sur le secteur social/paramédical, 4 ont été désignées ici pour ces mêmes missions et ce chiffre est porté à  3 depuis le 1er septembre 2017 sur le volet administratif. En revanche, le chef de pà´le désigné s'est entouré de deux personnes (une à  Caen, l'autre à  Rouen) pour le seconder (signature des convocations et entretiens professionnels). Ce qu'il en résulte, les courriers, arrêtés, notifications... doivent être visés par le référent du diplà´me, puis l'adjoint au chef de pà´le, puis le chef de pà´le avant d'être proposés à  la Directrice.

Il faut anticiper chaque demande de signature, le temps nécessaire à  ce parcours, la présence à  Caen ou Rouen. Un casse-tête quotidien et une angoisse supplémentaire pour tenir les délais. En effet, les textes nous imposent des dates et délais sans prendre en compte ces difficultés. La directrice signe de moins en moins de documents (diplà´mes y compris), charge trop importante.

- Comment s'est passé la refonte des fiches de poste ?

C'est la seconde étape qui a été de produire des fiches de poste après la décision de séparer les missions et les belles promesses nous annonçant que les compétences seraient prises en compte ont été démenties. En réalité, les chefs pensent, nous positionnent et une seule fiche de poste est proposée par agent. Elle n'est pas nominative mais dès la parution, nous savons qui est « derrière » chaque fiche de poste. Dans notre cas, nous étions deux à  Caen sur l'expertise et désignées référentes sur l'application. Nous devons abandonner certaines missions dont nous avions la charge précédemment. La partie JS est à  Rouen et la partie Paramédicale/Sociale à  Caen.

- On a rassuré les personnels en leur disant qu'il n'y aura pas de mobilité géographique. La direction de ton service étant à  Rouen, y a-t-il eu des réunions (formation, réunions de service...) dans l'académie de Rouen ?

On a des réunions dans l'ex-haute Normandie (4 en 2016-2017) avec de beaux discours et on nous rassure mais en fait on a eu des déplacements (site du zoo de Cerza, Le Havre...) pour chacun d'entre nous. Mais il est exact qu'aucun agent n'a eu de mobilité géographique forcé. Mais les chefs ?? S'ils voulaient conserver la fonction, obligation de résidence administrative à  Rouen, et sans parler des contractuels qui ont tellement eu peur à  la non reconduction de leur contrat. Ils ont une grande fatigue et bien qu'en poste à  responsabilité, ils sont distants et en souffrance sans pouvoir se plaindre. L'ambiance s'en trouve dégradée.

- quelles sont les relations avec la hiérarchie ?

Mon chef de pà´le vient au moins une fois par semaine à  Caen et souvent deux. Mais j'ai vu la Directrice une fois en juillet 2017... Est-elle ici ? Pas moyen de le savoir. Et ce qui est désolant c'est que le chef de pà´le a tellement à  faire qu'il n'effectue même pas notre entretien professionnel et que je ne peux le rencontrer seul. Donc en cas de problème avec la personne qu'il a nommé pour l'assister ici, la parole n'est pas libre. Et il faut ajouter que la Directrice est dans l'incapacité de nous connaà®tre individuellement, au contraire de ses prédécesseurs. Nous essayons, en tout cas, proposons le maximum de visioconférences même pour la tenue de jury.

- quel est l'état d'esprit des personnels depuis la réforme territoriale ?

Le cà´té humain est oublié et c'est tellement dommage dans un Ministère des sports qui était le plus convivial que j'ai connu. Les personnels sont démotivés et sans illusions malgré les efforts constants. J'ai entendu une collègue dire à  la directrice qu'elle ne supporterait pas les 8 années qui lui restent à  effectuer dans ce stress permanent avec la crainte d'erreurs qui pèsent à  ce point. Nous avions du stress mais avec la reconnaissance et des moments agréables pour surmonter cela. Mais c'est aussi une époque révolue, de moins en moins de temps et d'argent ! La plus grosse difficulté est de trouver un sens à  son travail car tous les efforts et investissements personnels sur des missions précises n'ont servi à  rien, en tout cas pas à  nous protéger de ces changements permanents, alors si l'équipe est solidaire dans la difficulté, elle ne l'est plus avec les chefs et c'est fort regrettable.

- Comment s'est effectuée la transition ?

Le transfert des tà¢ches, des archives, les statistiques, enquêtes, état des lieux et recherche de la mémoire a été lourd et douloureux. En plus de nous déposséder de nos missions, nous avons accompli un travail titanesque d'archive et de recherche diverses. Qu'avons-nous sur le site de Caen ? Faire un inventaire, le transmettre au site de Rouen... et des enquêtes qui se suivent et se ressemblent car les demandes sont quasi identiques mais pas centralisées. En clair, tout était à  faire, construire mais sans pilote !!! Et dans un service de diplà´mes o๠les demandes pour perte sont quotidiennes, il faut de l'ordre. Quant au transfert des missions, cela demande une organisation militaire avec transmission des informations aux partenaires, au public. Personne ne sait vers qui aller, le téléphone sonne en permanence, les informations au public sont fausses. Et être sur deux postes en même temps le temps de la clà´ture a été une souffrance réelle avec envie de rien, plus de motivation. Une situation non souhaitable pour aucun salarié même si le changement n'est pas le problème mais comment il est abordé, mis en place, enfin la prise en compte de l'humain derrière les missions.

Sans oublier les formations à  suivre pour la prise de poste pendant que tu clos ton dossier et que tu dois travailler sur le prochain. Bref même dans la joie, la bonne humeur a du mal à  garder le dessus. Un peu long et pas très optimiste tout cela, mais tu comprendras qu'il est difficile de passer sous silence cette « grande aventure ». Au-delà  de la perte de nos missions, c'est notre identité, le sens à  notre travail et par conséquent quelques belles valeurs que nous avons perdu.

vendredi 2 février 2018

Dérapage ou volonté d'anticiper la fusion des académies ?

Le SNASUB-FSU a eu communication d'un document interne du rectorat qui dépasse les annonces faites antérieurement. Nous avons aussità´t adressé un courrier au recteur pour que les discussions qui doivent commencer début février avec les personnels ne glissent pas vers des projets de réorganisations des services.

COURRIER DU SNASUB-FSU AU RECTEUR DU 2 FEVRIER 2018 :

Objet : rapprochement/fusion des académies - demande d'audience en urgence

Monsieur le recteur,

Le SNASUB-FSU a pris connaissance d'un document produit par le cabinet de conseil Eurogroup et le ministère de l'éducation nationale intitulé « Appui à  la gouvernance et au pilotage de la région académique Normandie » présenté en réunion des chefs de division le 18 janvier dernier.

Nous sommes extrêmement étonnés de sa teneur. Interrogée au CTSA du 12 décembre 2017, Mme Le Gal nous affirmé que l'objet du cabinet de conseil n'était « ni un audit ni d'un travail sur le fond, mais d'un accompagnement méthodologique ». Elle précisait par ailleurs que « l'administration était dans un travail de convergences des méthodes et non pas de réorganisation » (cf. PV CTSA du 12.12.17).

Or, le document communiqué le 18 janvier aux chefs de division indique par exemple : « une rationalisation attendue (absence d'intérêt à  maintenir deux activités au sein d'une même académie), avec des gains de marge de manÅ“uvre potentiels (HT2) », « Qualité de service (atteinte d'une taille critique et la possibilité de spécialisations) ». Il est évoqué aussi des « rapprochements et mutualisations ». Le document sort donc du cadre des convergences des méthodes dont on parlait encore en décembre. Le document évoque encore « une académie de Normandie » et entérine par cette expression une fusion non décidée nationalement !

Nous ne vous cachons pas que les collègues sont inquiets des dérapages de ce document alors que le ministère n'a pris aucune décision en matière de fusion des académies.

Aussi, nous sollicitons une audience en urgence pour éclaircir tous ces points.

Veuillez recevoir, Monsieur le recteur, mes salutations distinguées.

François FERRETTE
Secrétaire académique SNASUB-FSU

Télécharger le powerpoint présenté aux chefs de division le 18 janvier 2018